Inspection Oued Fodda (Chlef)

Inspection Oued Fodda (Chlef)

vers une compétenced e compréhension orale

Plan: 

  1. Essai de définition
  2. C.O. et pratiques enseignantes
  3. Pistes pour rentabiliser l’activité de  C.O.
  4. Déroulement d’une séance de C.O.

 

 

1.    Qu’est-ce que la compréhension orale?
Ce que nous en savons.

  •  C’est l’une des quatre compétences fondamentales (à l’époque du behaviorisme triomphant on parlait alors des 4 skills)
  •  En tant qu’activité, elle débute la séquence, cela a déjà été le cas du temps du dossier de langue ou de l’unité didactique.
  •  En termes d’apprentissage ou d’évaluation, elle est souvent « tricotée » avec l’expression orale comme s’il s’agissait d’une « vente concomitante » (on n’a pas l’une sans l’autre). Il est difficile d’isoler rigoureusement la compétence. L’évaluation en est un peu compromise, notamment au niveau du critère dit de « validité » qui stipule qu’un instrument d’évaluation n’est pas valide s’il ne mesure pas exclusivement et effectivement ce qu’il est censé évalué.

 

2.     Qu’est-ce qui entrave le développement d’une compétence de C.O. ? Quelles sont les difficultés ?  

 

  • L’usage exclusif d’un support visuel (texte écrit), Malgré les directives de travailler « livre fermé », induit, surtout en 4ème et 5ème AP, des pratiques de classe assimilables à de la lecture. 
  • Caractère trop « scolaire », peu motivant et insuffisamment diversifié des activités proposées dans le cadre de la C.O. 
  • Hétérogénéité des niveaux, les « différences » en termes d’aptitudes non prises en compte 
  • Mode d’animation uniforme privilégiant la situation magistrale 
  • Stratégies d’écoute non développées (on fait travailler beaucoup plus les yeux que les oreilles) 
  • Outils d’évaluation non pertinents

 

  1. Comment rentabiliser l’activité de C.O. ?
    ….Pistes possibles…

 

  • mettre un terme à la confusion des genres (C.O=EO=lecture), en diversifiant les supports, en recentrant, plus particulièrement, sur l’exploitation de supports audio et audiovisuels. Le support papier n’est pas à exclure pour autant, à condition de faire activer « livres fermés »…
  •  motiver, « déscolariser », par l’exploitation de documents authentiques mettant en jeu des natifs dans des situations diversifiées : reportage, chansons, comptines, contes enregistré, spot publicitaire, dessin animé… Sortir du français "pédagogisé" et faire découvrir aux élèves la langue en situation, un français du quotidien, tel qu’ils le connaîtront lors d’échanges éventuels avec des natifs.
  • Prendre en compte l’hétérogénéité des niveaux par la pratique de la différenciation pédagogique (affecter à différents groupes de besoins/niveaux des tâches/niveaux de réalisation distincts) … Solliciter une pédagogie de la réussite.
  • Varier les modalités d’animation en situation de classe (situation magistrale, travaux de groupes) pour favoriser les interactions maître/ élèves, mais aussi élève/élève
  • Mettre en œuvre des stratégies d’écoute (démarches adoptées pour optimiser son écoute et construire du sens) et en proposer une palette suffisamment diversifiée :
  •  L’écoute analytique : se concentrer sur les détails, les organiser pour leur donner du sens.

ex.: faire écouter une histoire et demander de relever des catégories de mots (adjectifs…), des mot qui expriment un sentiment, qui indiquent une saison, le champ lexical dominant etc.

 

  • L’écoute synthétique : elle suit normalement l’écoute analytique. Elle consiste à rassembler des détails pour aboutir à une vue d’ensemble.

ex.: résumer, mimer, illustrer une histoire entendue; donner un titre…

 

  •  L’écoute critique : évaluer, juger, comparer, distinguer le vrai du faux, le fait de l’opinion...

     ex.: suite à l’écoute d’un spot, répondre à un QCM. 

 

  •  L’écoute perceptive se concentre sur les sons, le ton, l'accent, le rythme, les silences et leurs sens possibles...

ex.: écoute d’un corpus de phrases à schémas intonatifs variés pour retrouver la situation correspondant à l’intonation exprimée : la contrariété, la surprise, le souhait, le doute…

 

  •  L’écoute créatrice : utiliser les éléments entendus pour imaginer un avant ou un après en cohérence avec ce qu'on a entendu

ex.: demander aux élèves de créer des effets sonores pour accompagner un poème, un conte ou une histoire entendus.

 

 

 

  • enrichir et diversifier l’offre de formation en termes d’activités et introduire les activités ludiques comme outil d’enseignement - apprentissage :

 

  •  Répondre à des questions sur le document écouté, posées par le professeur ou des camarades pour identifier par exemple les paramètres de la situation de communication (qui ? quand, ou ? quoi ? pourquoi ?..)
  •  Le questionnaire à choix multiple : L'apprenant choisit sa réponse parmi par exemple, 3 propositions données à l’oral, il donne le numéro de sa réponse  1-2-3 ou entoure le bon numéro sur sa fiche
  •   Mettre en correspondance un énoncé et une image, par exemple en levant l'image correspondant à l'énoncé ou en la collant sur sa fiche
  •  Ranger des images séquentielles correspondant à un récit ou à un conte entendu
  •  Retrouver dans un paquet d'images les personnages, le lieu, les objets dont on a parlé dans l'énoncé
  •  Exécuter une consigne dans un jeu de type « Jacques a dit »
  •  Aller chercher dans le référent  « consignes scolaires »  le pictogramme correspondant à la consigne entendue, expliquer pourquoi c'est cette consigne, la redire
  •  Reformuler ce qui vient d'être dit pour le faire comprendre à son voisin, à quelqu'un d'autre
  •  Jouer en équipe au téléphone « arabe » : un élève chuchote une phrase de son invention dans l'oreille d’un de ses voisins, qui la répète à son propre voisin et ainsi de suite. Le dernier répète la phrase entendue à voix haute et on la compare à la phrase initiale (phénomène d’amplification, de déformation…)
  •  Participer à un jeu de rôle dialogué
  •  Mimer ce qui vient d'être dit...
  •  deviner le nom de l’objet mimé : "Au marché j'ai acheté...", "Au restaurant j’ai commandé…
  •  Faire la "pêche aux mots" : durant une première écoute, tendre l’oreille et  noter tous les mots (voire suites de mots) que l’on comprend qui seront ensuite recopiés sur le tableau. Cela permet de dresser un panorama lexical et thématique du document, qui constitue ensuite une base solide pour aborder de manière plus organisée son écoute.
  •  Deviner l’identité d’un personnage en posant des questions fermées (le jeu du portrait)
  •  Trouver un objet caché grâce aux indications données par les autres élèves. Un élève sort. Pendant ce temps, les autres cachent un petit objet dans la pièce. L’élève une fois revenu doit retrouver cet objet en s’aidant des indications données par les autres : brûlant s’il en est très près, glacé s’il en est très loin ainsi que les termes intermédiaires (le jeu des extrêmes)
  •  Se rendre les yeux fermés dans un lieu en suivant les indications données par son coéquipier (le garage)

   

 

3.    Déroulement d’une séance de compréhension orale

 

  1. Activités de préécoute (sur Safar : « avant le départ »)

Elles se situent en amont de l’écoute et servent de manière générale à :

 

  • Préparer la séquence

 

  • En faisant entrer progressivement les étudiants dans le document et ainsi les rassurer;
  • En faisant une entrée en matière alléchante ou originale pour créer une attente et "donner envie" du document aux apprenants

 

  • Contextualiser le document

 

  • établir des liens avec le vécu des apprenants ;
  • sensibiliser les étudiants au thème (avec des posters…) ;
  • faciliter la compréhension du document grâce à l’apport d’outils culturels et/ou lexicaux.

 

 

  • Impliquer les apprenants

 

  • définir la situation de communication (si l’on visionne par exemple une séquence vidéo « le son coupé »);
  • les rendre actifs dans leur compréhension : deviner, anticiper, formuler des hypothèses (même situation que précédemment)

  

2.    Écoute pour une compréhension globale (sur Safar : « en route») :

 

Cela passe par :

  • Le repérage de choses simples telles que la nature du document (interview, reportage, dialogue, informations, jeu…), les interlocuteurs (nombre, nom, professions…), le lieu et le sujet du document.
  • Une petite prise de notes pour mémoriser les indices entendus et préparer la restitution orale.
  • La mise en commun de ce qui a été compris par rapport au repérage demandé.
  • La vérification des réponses au cours d’une deuxième écoute

 

 

3.    Écoute pour une compréhension fine / détaillée

       (sur Safar : « exploration » + « la bonne direction »)

 

Elle porte sur:

  • Le repérage de notions plus précises (ex. : description d'une personne ou d'un objet, arguments publicitaires, chronologie d'un récit, indications d'un itinéraire...).
  • Une dernière écoute qui permettra de confirmer ou d’infirmer les hypothèses que les apprenants ont formulées ensemble préalablement.

 4.    Post-écoute (sur Safar : « souvenirs de voyage ») :

 

Activité de réinvestissement, prolongement via des activités de synthèse et d’expression orale, écrite… : jeu de rôles, dessins, mimes…

 



06/04/2011
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