Inspection Oued Fodda (Chlef)

Plan de travail

1. Qu’est-ce que lire?
2. Les objectifs de la lecture en 4ème AP
3. La méthodologie préconisée
4. L’accès à la compréhension

     4.1.   l’étude du paratexte

      4.2.   le questionnement

      4.3.   les stratégies de lecture

5.   activités de lecture

Qu’est-ce que lire?

Définition 1.Action d’identifier les lettres et de les assembler pour comprendre le lien entre ce qui est écrit et ce qui est dit.

Définition 2.Emission à haute voix d’un texte écrit.

Définition 3.Action de percevoir des yeux ce qui est écrit pour prendre connaissance d’un contenu.

                           (Source : DDL, Coste & Galisson)

Paroles d’experts :

__Lire ne consiste pas à aller du texte à sa signification, mais au contraire à faire des hypothèses sur une signification possible puis à vérifier ces hypothèses dans le texte.

                       (J. Hébrard, du parler au lire

__Lire (…) c’est plus prosaïquement la recherche d’une confirmation, la mise en place de protocoles de lecture déjà constitués, en présence de textes déjà répertoriées et identifiables par le lecteur dès la réception des premiers signaux d’ouverture : titre, couverture, format, typographie, nom de l’éditeur…

                       (Lire : du texte au sens, G. Vigner)

__Lire sera, dans la plupart des cas, une opération de type déductif, le sens du texte étant déduit de l’interprétation de l’ensemble des indicateurs sémiologiques extérieurs au texte (titres, graphiques, document iconique…), ce travail d’analyse pré-textuel permettant au lecteur d’élaborer des hypothèses de sens , de réduire son état initial d’incertitude.

                      (J. Hébrard, interview)

__la lecture n’est pas un balayage continu du texte par l’œil, mais une succession de mouvements saccadés, séparés par des fixations, une succession de clichés pris à intervalle régulier sur différents points de la surface du texte, mais d’amplitude différente selon les lecteurs.

                          (Lire : du texte au sens, G. Vigner)

__Dans la majorité des situations de lecture, la lecture est silencieuse : seuls des lecteurs peu entraînés auront recours à l’oralisation ou à la subvocalisation. (…) Pour  un lecteur adulte, c’est-à-dire quelqu’un qui sait lire en langue maternelle, l’écrit  semble évoquer d’emblée un sens, sans forcément passer par une subvocalisation qui ralentit considérablement la vitesse de lecture, et même la qualité de la compréhension. On sait d’ailleurs que l’œil ne déchiffre que rarement graphème après graphème et que sa démarche n’est pas analytique ; il procède en fait par saisies globales (pendant lesquelles il reste immobile ( et avance par saccade et bonds en avant (et retour en arrière).

                   (S. Moirand, Situations d’écrit)

__ Lire, c’est comprendre avec les yeux.

                (E. Charmeaux, La lecture à l’Ecole)

__Ceux qui lisent bien à haute voix sont souvent de mauvais lecteurs. Et pourtant, pendant les premières années, l’école ne s’intéresse qu’à cela : obtenir un bruit qui corresponde aux signes tracés sur le papier » 

                (J. Hébrard, interview)

Un test pour mettre en pratique…

cuoocu
 si vuos  pvueoz lrie ccei, vuos  aevz asusi nu dôrle  de cvreeau.
Puveoz-vuos lrie ceci? Seleuemnt  56  porsnenes sur cnet en snot
cpalabes.Je  n'en cyoaris pas mes yuex que je  sios  cabaple de
cdrpormendre ce que je liasis. Le  povuoir phoémanénl du  crveeau
huamin.  Soeln une rcheerche fiat à l'Unievristé de  Cmabridge, il 
n'y a pas d'iromtpance sur  l'odrre dnas luqeel les lerttes snot, la 
suele  cohse imotprante est que la  priremère et la derènire letrte du
mot siot  à  la bnone palce. La raoisn est que le  ceverau hmauin ne
lit pas les mtos  par  letrte mias ptuôlt cmome un tuot. Étonannt 
n'est-ce pas? Et moi qui ai  tujoours psneé  que svaoir élpeer éatit
ipomratnt! Si vuos  poevuz le lrie,  fitaes le svirue  !!!Combien ont 
réussi à lire ce paragraphe  ?

2^ème test : encore plus dur !!!

UN B34U JOUR D'373,

 J'37415 5UR L4 PL4G3 37 J3 R3G4RD415 D3UX J3UN35 F1LL35 JOU4N7 D4N5 L3  54BL3. 3LL35 CON57RU15413N7 UN CHÂ734U D3 54BL3, 4V3C 7OUR5, P4554G35  C4CH35 37 PON7-L3V15. 4LOR5 QU'3LL35 73RM1N413N7, UN3 V4GU3 357  4RR1V33 37 4 7OU7 D37RU17, R3DU154N7 L3 CH4734U 3N UN 745 D3 54BL3 37  D'3CUM3. J'41 CRU QU'4PR35 74N7 D'3FFOR7, L35 F1LL37735 COM3NÇ3R413N7 4  PL3UR3R, M415 4U CON7R41R3 3LL35 COURRUR3N7 5UR L4 PL4G3, R14N7 37  JOU4N7 37 COMM3NÇ3R3N7 4 CON57RU1R3 UN 4U7R3 CHÂ734U. J'41 COMPR15 QU3 J3 V3N415 D'4PPR3NDR3 UN3 GR4ND3 L3ÇON. NOU5 P455ON5 UN3 GR4ND3 P4R713  D3 NO7R3 V13 4 N57RU1R3 D35 CHO535 M415 LOR5QU3 PLU5 74RD UN3 V4GU3  L35 D3MOL17, L35 53UL35 CHO535 QU1 R3573N7 5ON7 : L'4M1713, L'4MOUR 37 L'4FF3C71ON 37 L35 M41N5 D35 G3N5 QU1 5ON7 C4P4BL35 D3 NOU5 F41R3  5OUR1R3.

Les conclusions s’imposent d’elles-mêmes. C’est tout simplement étonnant ce que notre cerveau est capable de faire ! et c’est à la portée de tout un chacun, pratiquement.

Les objectifs assignés à la lecture en 3^ème AP

Les objectifs assignés à la lecture en 4^ème AP :

Les objectifs assignés à la lecture en 5^ème AP :

Les orientations méthodologiques concernant la lecture en 4ème AP

La méthodologie préconisée

1- Un moment de découverte (mise en situation)

La prise de contact avec le texte écrit se fera d’abord autour des éléments périphériques (paratexte) à l’aide de questions et de formulations d’hypothèses sur la silhouette du texte, le nom de l’auteur, la source, le titre, les sous-titres …

2- Un moment d’observation méthodique (analyse / production)

Cette entrée sera guidée par un questionnement que l’enseignant aura préparé avec un grand soin parce qu’il constitue un instrument d’analyse. Les questions qu’il pose visent d’abord à faire « entrer » l’élève dans le texte, à faire que l’élève questionne lui-même le texte pour le comprendre, le saisir. C’est une phase de lecture individuelle. Les élèves cherchent un sens au texte. Aidé par l’enseignant, chaque élève va relever les premiers indices pour asseoir sa compréhension.

    La multiplication des pistes ainsi ouvertes mènera les élèves de la formulation d’hypothèses  de  sens au sens du texte. C’est  une  base  d’échange  entre  les enfants :

    on confronte hypothèses et trouvailles, on les justifie, on les vérifie en puisant des éléments (mots, phrases) dans le texte (toutes les réponses données par les élèves sont à prendre en considération). Le maître anime ces échanges, souligne les contradictions. Ces moments d’interaction favorisent les apprentissages.

3- Un moment d’évaluation (pour faire le point)

     L’évaluation est définie par rapport aux objectifs que l’on s’est fixés et porte précisément sur les compétences liées aux activités de lecture. Elle concerne :

    - l’évaluation de la compréhension.

    - l’évaluation de la lecture oralisée (décodage- segmentation- liaisons- ton- vitesse de lecture- prononciation).

L’accès à la compréhension

• l’étude du paratexte

• Le questionnement

• Les stratégies de lecture

L’étude du paratexte

La périphérie du texte est tout ce qui entoure et accompagne le texte et qui n’est pas le texte lui-même, parce qu’il n’a pas été écrit par l’auteur : c’est le paratexte. On peut l’utiliser comme première prise de contact avec le texte.

   Le paratexte nous permet souvent de formuler des hypothèses de sens, d’amorcer la compréhension globale.

Les composants du paratexte

1.  les références :

le nom de l’auteur ;

le titre de l’œuvre d’où est extrait l e texte ;

la date de parution de l’œuvre, la maison d’édition.

      Ces éléments peuvent servir à éclairer le texte en lui donnant un contexte dans l’histoire littéraire. Ils rattachent le texte à un mouvement littéraire ou à un événement historique.

2. le titre du texte : généralement donné par une autre personne que l’auteur du texte (l’auteur du manuel par exemple).

3. le chapeau : le chapeau est une petite introduction (imprimé généralement en italique) qui précède le texte et en donne des informations nécessaires à la compréhension de l’extrait. Il permet de situer le texte dans on contexte historique, littéraire ou biographique, d’en expliquer certains aspects, notamment de préciser certains aspects de l’intrigue ou des personnages. C’est un peu l’équivalent de la « didascalie » dans les pièces de théâtre ou dans les scénarii de films.

4. l’illustration.

Le questionnement pédagogique

Type 1 : celles dont la réponse se trouve directement dans le texte.  

              Elles facilitent l’ancrage dans le texte.

Type 2 : celles qui supposent une compréhension globale du texte.

Type 3 : celles dont la réponse demande une interprétation du texte, où il faut

             lire « entre les lignes ». Elles exigent souvent un degré de 

             compétence de l’élève en lecture, ou une familiarité avec le sujet dont

             il est question dans le texte.

Type 4 : celles dont la réponse demande de s’appuyer sur le texte mais en allant

              chercher des informations ailleurs (dictionnaire, connaissances personnelles,

              actualité, etc).

Type 5 : celles dont la réponse est hors du texte (question de grammaire ou vocabulaire

              posée à la suite du texte).

Les stratégies de lecture

le terme « stratégie » désigne  la manière  dont on lit un texte. Il n’y a pas de stratégie type pour tel ou tel genre ou type de texte, on adopte la stratégie  qui corresponde le mieux au projet de lecture et à la situation

La lecture balayage : le lecteur cherche simplement à prendre connaissance du texte. Le détail ne l’intéresse pas, il veut capter l’essentiel. C’est l’attitude que l’on adopte face à une page de journal, une publicité.  Cette lecture procède par écrémage. l’œil ne déchiffre pas linéairement, graphème après graphème, mais progresse par saisies globales, par bonds en avant et retour en arrière, sautant d’un point de fixation à un autre, en réduisant au maximum les points de fixation.  On survole le texte pour n’en prendre que l’essentiel, le reste étant éliminé. . Cela se traduit par la recherche rapide des éléments « à lire / à ne pas lire ».

La lecture sélective : Cette stratégie est adoptée lorsqu’il y a nécessité de recherche. On y recours pour consulter un annuaire téléphonique, un dictionnaire, un traité de grammaire, un programme - TV, un horoscope… que l’on parcourt en diagonale. Dans ce cas, le lecteur sait au préalable ce qu’il désire trouver. mais on lira sans doute « intégralement » les contextes définitoires délimités lors du repérage. Ainsi, dans toute lecture documentaire, on lit une première fois de manière très globale __ on écrème __, puis on relit de manière plus fine (lecture intégrale) ce que l’on a éventuellement sélectionné.

la lecture intégrale ou studieuse : il s’agit d’une lecture attentive à laquelle on recourt pour prélever d’un texte le maximum d’informations, crayon ou surligneur à la main pour signaler, relever des éléments et prendre des notes. On focalise sur les passages-clés qui sont lus et relus attentivement.

la lecture-action : c’est la stratégie qu’adopte la personne qui veut agir à partir d’un texte généralement prescriptifs (mode d’emploi, règles de jeu, recette, notice pharmaceutique…). Cette lecture est discontinue et se caractérise par des va-et-vient entre le texte et l’objet à réaliser.

le terme « stratégie » désigne  la manière dont on lit un texte. Il n’y a pas de stratégie type

pour tel ou tel genre ou type de texte, on adopte la stratégie qui correspond le mieux au projet de lecture et à la situation.

Activités de lecture

Les Activités de lecture. Très diversifiées, elles s’étalent sur plusieurs séances:

1. La première séance, dite lecture oralisée, faite à partir d’un court extrait reproduit systématiquement sur la tableau mural   est exclusivement consacrée à parfaire la maîtrise du code. Elle  se prolonge par une dictée (mots  ou  passage extraits du texte de lecture en question).
2. La deuxième séance ,résolument centrée sur la compréhension de l’écrit , mettra à contribution l’un des supports proposés par le manuel.
3. .    Une 3^ème lecture, plus ludique, moins contraignante, amènera l’élève à aborder une œuvre intégrale en plusieurs épisodes, déroulée sur toute l’année : c’est une lecture suivie et dirigée. L’enseignant(e), tout en veillant à la qualité de la lecture, s’assurera de la compréhension de l’histoire, des événements vécus par les personnages. En aucun cas, cette séance ne se transformera en « explication de texte ».

Fiches-activités :