Inspection Oued Fodda (Chlef)

Pratique de production écrite

Problématique : la P.E. continue de faire problème. Au niveau des pratiques de classe, les enseignants rechignent toujours à faire de la production écrite proprement dite et n’arrivent pas à se démarquer des anciennes pratiques centrées sur de simples activités d’effectuation telles que l’exercice d’ordonnancement ou à trous. D’autre part, l’activité de réécriture ou de compte rendu a du mal à se réaliser dans le quotidien de la classe. Cela a des conséquences directes sur le rendement pédagogique comme en attestent les derniers résultats au niveau de l’évaluation certificative (s’étaler sur la situation du français chiffres à l’appui) 

Thème de la journée : aborder par le menu, dans le détail des séances prévues par le dispositif pédagogique, depuis le choix du sujet jusqu’au compte rendu, la gestion de la production écrite à partir du nouveau manuel, en l’occurrence la séquence 3 du projet 1. Cela va nous amener à définir tout le contenu de la séquence puisque le choix de celui-ci est en principe tributaire de la production écrite. Ainsi, au niveau pré-pédagogique, lorsqu’on entame la préparation documentaire d’une séquence, il convient de commencer par la production écrite qui constitue l’alpha et l’oméga de la séquence (le début et l’aboutissement).

Support : manuel scolaire et répartition 5^ème AP.

Choix du thème  et des supports de P.E.: laisser les enseignants aboutir au choix le plus pertinent : « le miel se raconte», cf. textes de lecture p. 39, 42, 44.49

Rappeler la place de l’écrit dans le dispositif de 5^ème AP : concrétiser en exploitant la séquence 3 du projet 1, dans le manuel. Cela nous permettra d’aborder la gestion du dispositif et de la progression.

On aboutira à cette organisation :

Rapport au projet : il importe de ne pas perdre de vue que la production écrite s’inscrit dans le projet. Ainsi, les 3 productions écrites prévues (une par séquences) seront, à la fin du projet, regroupées dans un même « écrin », un même contenant, en l’occurrence « un album illustré pour faire connaître des produits artisanaux ». Cela doit faire l’objet d’instructions claires dès le 2^ème jour de la 1^ère séquence, lors des activités de L.C. et de P.E. 1^er jet au cours desquelles l’enseignant tracera les contours du projet et définira explicitement les caractéristiques du produit attendu. Comme c’est la production écrite qui régule et donne du sens aux apprentissages, il est impératif d’établir des liens avec la P.E., autant que faire se peut, lors de l’exécution des autres activités, de montrer que c’est la P.E. qui finalise toutes les activités.

Rédaction de la consigne : elle doit être explicite, accessible et productive.

On pourrait la rédiger ainsi :

Le miel naturel est un produit artisanal très recherché. Tu le présenteras en cinq ou six phrases en utilisant la première personne (je, me, moi). Tu peux t’inspirer des textes étudiés en lecture.

 Remarque : La production écrite est une activité divergente. On ne peut donc la prévoir complètement. Le propos n’est d’ailleurs pas de produire le texte « attendu » par rapport à quoi les élèves seront évalués (ce serait dans ce cas beaucoup plus de l’évaluation normative que de l’évaluation formative), mais d’imaginer très globalement la forme du texte à produire, pour pouvoir l’analyser et anticiper sur les difficultés auxquelles l’élève sera confronté. De cette manière, on pourra plus sûrement mettre sur pied un étayage pédagogique qui « soutiendra » le travail de production de l’élève.

Le type de texte à produire.

Je suis le miel. J’habite dans une grande maison, la ruche. Dans ma maison, il y a beaucoup de petites pièces blanches. Ce sont les alvéoles. Ma mère s’appelle l’abeille. Elle me fabrique à partir du nectar des fleurs. Comme tous les enfants, je suis blond, roux ou brun. Les hommes m’aiment bien parce que j’ai un  goût sucré et que je les soigne quand ils sont malades. Ils me mettent parfois sur les gâteaux.

L’auteur.